Glaciations


 


Panorama du plateau de Trient vu depuis le refuge de Trient.

 

 


Carte des Alpes occidentales au Würm

Schlüchter, C. (compil.) 2009 - Swisstopo)

 

 


Modélisation 3D de la Haute-Savoie au maximum de la glaciation würmienne et sens d'écoulement des glaciers

(
Modélisation issue de la compilation de C. Schlüchter - 2009)

 

 


Coupe de la vallée de Chamonix au Würm.

 

 

 

 


Modélisation 3D de la vallée de Chamonix au Dryas récent (-11500 B.P.)


Moraine de "l'Hôpital" au Savoy.


Moraine du Biollay.


Modélisation 3 D de la vallée en 1644


Glacier des Bois en 1862 (photo
Joseph Tairraz 1827-1902).


Glacier du Tour.


Fonte de la Mer de Glace sur 191 ans (tout inclus) au niveau du Montenvers.

Sur la période 1825 (fin du Petit Âge Glaciaire) - 1995, le glacier s'est abaissé de 135 m environ, soit un taux de fusion moyen de 0,8 m par an. Par la suite, entre 1995 et 2016, la fonte a atteint une moyenne brute de plus de 6,4 m par an, soit  8 fois plus.


Animation comparative de l'étendue des glaciers, actuellement et au Petit Age Glaciaire.

Avec enfin la libération des données Lidar par l'I.G.N. pour la partie française, il est maintenant possible de cartographier avec précision les moraines du massif. La carte ci-dessous représente des dizaines d'heures de traitement et d'analyse. Elle se veut la plus exhaustive possible mais peut comporter des manques et des "faux-positifs" dus à des artéfacts pouvant ressembler à des moraines, ou malheureusement, à la présence d'énormément de neige en altitude lors du passage de l'avion (mission réalisée trop tôt dans la saison).

 

 


Image Lidar de l'entrée de la vallée de Bérard (Vallorcine).

 

L'entrée de la vallée de Bérard comporte de nombreuses traces de moraines, d'âge inconnu, dont un magnifique système d'arcs morainiques emboités! Ces moraines sont bien plus anciennes que le Dryas récent. Peut-être sont-elles contemporaines du stade du Fayet?

 

 

 


Lieu-dit La Giettaz aux Contamines-Montjoie.

 

En amont de Notre-Dame de La Gorge, le glacier de Tré-la-Tête a construit un très joli complexe morainique daté du Dryas récent, barrant le vallon du Nant Borrant et formant un lac de barrage de pettie taille.

 

 


Moraines du glacier des Bois (1644 - 1867).

 

En jaune, moraines de 1644, en rouge, moraines de 1821, en orange, moraines de 1852, en vert, moraines de 1867 (selon Melaine LE ROY - 2012)


Géomorphologie du secteur de Taconnaz.

Le secteur de Taconnaz / Les Bossons est caractérisé par son absence de trace évidente de moraines du Dryas. Néanmoins, la présence de nombreux blocs de granite en rive droite du torrent de Taconnaz permet de deviner approximativement l'emprise des glaciers.

 

 

 

 

A propos du "lac  glaciaire des Bossons" au Dryas récent...

 

Plusieurs publications* mentionnent la présence d'un lac lors de la dernière avancée glaciaire du Dryas récent, au niveau du glacier des Bossons, voire de celui de Taconnaz. Dans l'idée, pourquoi pas, il existe de nombreux exemples de cette situation tout autour du globe.
Néanmoins, il n'existe aucune trace de présence de lac sur le terrain : terrasse, dépôts... pouvant prouver la présence d'eau ou donner une altitude maximale d'extension. Bien au contraire, la présence d'énormes blocs erratiques de granite sur le cône de déjection de Taconnaz prouve l'inverse. Ces blocs de granite ne pouvant pas appartenir au bassin versant actuel du glacier de Taconnaz (transport glaciaire ou écroulement), ils ont forcément été apportés par un glacier des Bossons en crue, soit par une diffluence au niveau de la Jonction (nombreux blocs encore en place vers 2500 m), soit directement au front du glacier des Bossons lors de sa crue. La seule pouvant satisfaire ces critères est celle du Dryas récent, celle du P.A.G. n'étant pas allée aussi loin bien évidemment.

 


Pierre-Belle (L x l x h = 23 x 11 x 12 m  /  8000 t).

 


Dans ces conditions, il est possible d'établir que le cône de déjection de Taconnaz devait avoir la même volumétrie qu'actuellement. Les blocs de granite ne peuvent pas avoir été déterrés par érosion du cône, ni même descendus de sa surface par érosion.
Ensuite, compte tenu de la présence de blocs erratiques très proches du niveau actuel de l'Arve, voire déposés sur la plaine alluviale de l'Arve suite à une certaine érosion de la "berge" du cône, il est probable que son niveau n'a pas changé depuis le Dryas récent.

 


Bloc erratique de granite dans les alluvions de l'Arve.

 


De plus, pour qu'un lac se forme, il faut quelque chose pour retenir l'eau en aval. Le verrou actuel situé au niveau du barrage E.D.F. des Houches à une altitude de 970 m environ est formé de schistes verts volcanogéniques viséens (socle varisque métamorphique) résistants à l'érosion. Ce seuil n'a donc pas pu varier énormément en 12 000 ans : 1 ou 2 mètres d'érosion tout au plus due à l'Arve? La moraine du Clu datée à 14 000 ans n'atteste pas la présence d'un énorme front morainique, des traces seraient toujours visibles au niveau de la gare S.N.C.F. des Houches.
Au mieux, un gros dépôts de crue du torrent de la Griaz pourrait barrer temporairement la vallée, sur quelques mètres ou dizaine de mètres, mais l'Arve aurait vite fait de l'entailler (quelques jours?) et de retrouver son cours normal.
Donc, entre le stade des Houches et le paroxysme du Drays récent, il se passe 2 000 ans environ. Vu le taux d'alluvionnement actuel, n'importe quelle dépression lacustre aurait été comblée dans ce laps de temps. Les glaciers du Dryas récent n'ont donc pas pu se retrouver en milieu lacustre. Au mieux, un peu d'eau a pu rester coincée de temps à autre en amont du glacier des Bossons selon les mouvements de ce dernier, mais rien n'est moins sûr (faute d'éléments géologiques concrets, la position du front du glacier de Taconnaz est incertaine).

Des forages profonds destructifs (ODEX et TRICONE) et carottés, effectués au niveau des Bossons par la société FONDASOL, mentionnent la présence d'une bonne épaisseur de dépôts alluvionnaires composés de sable et d'argile sur 98 et 163 m (respectivement forage MBD2 et MBC2) au-dessus du soubassement rocheux. Source: Infoterre.brgm.fr
Difficile de conclure avec des sondages destructifs. Il faudrait pouvoir avoir accès aux carottes de sédiments.

 

* - LE QUATERNAIRE DES VALLEES ALPINES  - 2005 - EDYTEM - Cahiers de Géographie numéro 3 "Fronts glaciaires, mouvements de versants et comblements alluviaux dans les vallées de l’Arve, d’Aoste et de Suse"

- ATLAS DES GLACIERS DISPARUS - 2017 - GUERIN - Sylvain COUTTERAND.

- Divers panneaux d'information dans la vallée de Chamonix - divers articles dans des magazines.

 

 

 

 

 

 

La vallée de Chamonix dans le futur

Les glaciers reculent de plus en plus. La Mer de Glace  a perdu 150 m d'épaisseur depuis la moitié du XIXe siecle, le glacier de Taconnaz a reculé de 500 m environ depuis les années 80... et la liste est longue!

Il est fort probable que les petits glaciers disparaîtront totalement (Griaz, Blaitière,...) et que les plus gros remonteront très loin dans leur vallée (Mer de Glace, Argentière...).

 


Modélisation 3D de la situation actuelle du bassin de la Mer de Glace


Modélisation 3D de la situation possible de la Mer de Glace dans le futur

 

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