Mines
Il existe de nombreuses galeries minières et mines abandonnées au pays du Mont-Blanc
, ainsi que quelques "carrières", datant du XVIIIe au XIXe,
voire du XXe siècle (pendant les deux guerres). Certaines
exploitaient du minerai, d'autres des ardoises ou du "charbon". En voici une
petite présentation :
Mines de Notre-Dame-de-la-Gorge Carrière des Gorges de la Diosaz Carrière de Montcoutant |
Trou des Romains (Val Sapin-Courmayeur-Italie) + Mine de Combal + Mine de la Tête Carrée
Mine de l'Amône (Val Ferret-Valais-Suisse) + Le Mont Chemin (Valais-Suisse) + Les Marécottes (Vallée du Trient-Valais-Suisse) + Salanfe + Arpille
Galerie de reconnaissance de 70 m environ sur un filon de quartz minéralisé en galène, tétraédrite, bournonite, pyrite et ankérite.
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Galeries de la Chorde (ou de la Sourde ou des Argentières)
L'entrée aval et le filon. La galerie aval.
Il s'agit de l'exploitation d'un filon polymétallique de sphalérite, pyrite, galène et chalcopyrite, ainsi que de malachite et de tétraédrite. Cette mine était active de 1782 à 1792 (selon M. DELAMETTE, in Le Pays du Mont-Blanc).
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Galerie de 10 m de longueur sur un petit filon d'hématite.
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Entrée de la mine. Miroir de faille.
Galerie de reconnaissance foncée sur un filon de quartz moyennement minéralisé en galène, pyrite et tétraédrite.
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Il s'agit d'un traçage de 2 m de long dans un filon de quartz, situé dans la combe de Barnes (ou Bornes?).
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Petite galerie d'une vingtaine de mètres foncée dans les schistes Viséens (?) de la montagne de Pormenaz.
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Poche exploitée dans un filon de quartz contenant de la pyrite, de la galène et de la covelline, et mine en galerie avec baryte, galène et cuivre gris.
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Un petit filon de quartz contenant de la galène, de la sphalérite et un peu de chalcopyrite a été exploité en tranchée et en petite galerie et dépilage.
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Quelques amorces de galeries ont prospecté des filonnets de quartz imprégnés de grains de pyrite et de chalcopyrite.
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Plusieurs galeries sont encore observables, en rive droite de l'Arve, exploitant selon les auteurs: une masse ferreuse, du cuivre gris ou de la chalcopyrite. Il est à noter que le toit correspond à un miroir de faille (dont la mylonite pourrait faire penser à banc de "charbon"), que l'on peut suivre sur plusieurs dizaines de mètres côté amont.
Petite galerie en rive droite de l'Arve.
La falaise où se situent ces galeries est parcourue de filons de quartz contenant de la chalcopyrite et des oxydes de fer.
Courte galerie de recherche. Concrétion "ferreuse".
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Il s'agissait d'une exploitation portant sur un filon de quartz contenant des sulfures B.P.G.C. (Blende = sphalérite, Pyrite, Galène et Chalcopyrite). La puissance du filon était au maximum de 0,5 à 1,0 m. Il s'agit de la plus grande mine du secteur, exploitée sporadiquement sur plus d'un siècle. Cinq niveaux ont été excavés, celui situé le plus bas étant noyé par la nappe d'accompagnement de l'Arve.
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Topographie minière
La cartographie précise des galeries et mines nécessite quelques aménagements dans la technique de relevé : il faut effectuer des visées dans le noir complet, sur des points inaccessibles, à la verticale, sans espace autour de l'instrument et sur un sol caillouteux; et avec quelques handicaps supplémentaires : les pieds dans l'eau, accroupi, après une descente en rappel ou un "rampage", au sommet de vides... et surtout dans un environnement hostile, froid et humide!
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Situées en rive droite de l'Arve, au niveau du viaduc Ste Marie, 4 galeries de reconnaissance (3 petites et une plus grande) ont essayé de trouver un filon minéralisé.
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Il existe dans ce secteur de nombreuses galeries de faible amplitude, exploitant de l'anthracite (en aval) et du schiste ardoisier (en amont). A signaler la petite carrière de la route de Merlet ou celle située sur le sentier du Christ Roi. Les mines d'anthracite exploitèrent quand même quelques centaines de tonnes de "charbon" par an à la grande époque ("vendues 25 frs à domicile").
L'une des entrées. Galerie partiellement effondrée. Stériles d'ardoises (déblais).
En 1898, il était possible de lire :
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La "mine perdue" du B.R.G.M. selon la notice de la carte géologique "St-Gervais" : "Certains auteurs ont mentionné l'existence d'autres gisements que nous n'avons pas pu retrouver: [ ... ], et les Faux ( sur la commune des Houches).".
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La mine, longue de 25 à 30 m selon Ch. Vallot, a été obstruée suite à un éboulement. Elle exploitait les minéraux suivant : pyrite, mispickel, chalcopyrite, pyrrhotite, sphalérite et galène.
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Une exploitation de B.P.G.C. dans deux filons de quartz situés de part et d'autre du torrent de Miage, dans des roches sédiementaires du Lias.
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Une exploitation de cuivre, cuivre gris, galène et baryte, dans un gisement situé au contact gneiss/cargneules du Trias. Galeries effondrées non retrouvées.
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Galeries de la Bérangère (ou d'Armencette)
Vue du site. Entrées des galeries supérieures.
Dans le vallon d'Armancette, une exploitation de blende et galène formée de 3 galeries superposées de 2, 15 et 15 m de longueur.
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Mines de Notre-Dame-de-la-Gorge
Les quelques entrées encore visibles.
Une exploitation de B.P.G.C. Le réseau de galeries, creusé dans un schiste "douteux" à pendage subvertical, est presque entièrement comblé et effondré.
Entrée de la mine de l'Oratoire. Entrée comblée de la mine de la Chapelle.
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En rive gauche du glacier de Tré la Tête, un tout petit grattage de reconnaissance (8 m) de galène, de baryte, de cuivre et de sphalérite, dans un filon de quartz.
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Carrières
Il s'agit ici de l'exploitation de schiste ardoisier du Carbonifère, pour la fabrication d'ardoises pour les toitures ou pour les écoliers.
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Carrière des Gorges de la Diosaz
Une galerie et quelques "grattages" sont observables au fond des gorges de la Diosaz (gorges entièrement équipées pour la visite touristique).
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Exploitations d'ardoise à ciel ouvert ou souterraines. Ardoise de très bonne qualité selon les auteurs anciens, "comparable à celle d'Angers"...
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Stériles (déblais) et tourbière. Front de taille.
Le site correspond à quelques petites exploitations d'ardoises, dans les schistes du Wesphalien-Stéphanien.
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Carrière de jaspe du Nant Ferney
Cette exploitation artisanale de petite taille a fourni quelques pièces décoratives, dont certaines sont visibles à l'opéra Garnier de Paris.
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En rive gauche du Bon Nant, près du parc thermal. Le gypse était exploité pour la fabrication de plâtre, pour le scellement des pierres des murs des chalets locaux.
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Carrière d'ardoise Montcoutant
Quelque part dans la forêt de Montcoutant, une petite carrière souterraine "d'ardoise" s'ouvre dans les schistes viséens. Une petite poche a été exploitée sans grand succès apparemment.
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La fonderie de Servoz
Le minerai exploité dans les différentes mines du secteur était descendu à dos de mulets et traité à Servoz, dans le secteur des bâtiments actuels des gorges de La Diosaz. A cet endroit, un certain nombre de bâtiments servait au broyage/concassage, au lavage, au raffinage et enfin à la fonte du minerai, plomb principalement mais aussi cuivre.
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